horror vacui, 2020
a natureza abomina o vazio, diz um postulado aristotélico — and so do we.
a pele página ou pergaminho de palavras, esses pedacinhos de poder que não podem permitir uma pausa, uma pane, um pouco de paz, pfffff, parece que não é possível. pouco a pouco essa panóplia, panorama ou pequeneza predomina no porte, pouco ou pacas, pintando porções portentosas presentes sem parar.
as palavras, insistentes, são o que a gente escreve e, assim, rumina, mastiga, regurgita, cospe de novo e mastiga outra vez, até que se torne possível ou passável engolir. nem sempre é o caso.
trata-se, então, de uma espécie de vistoria desse hematoma gigante, acúmulo de sangue num tecido, exceto que nem um pouco circunscrita: mais um arreganhamento, revirada do lado de dentro pro lado de fora, um vazio que vira demasia e vai indicando novas lacunas a cada vez.
la nature abhorre le vide, dit un postulat aristotélicien — and so do we.
une peau parfois page ou plutôt parchemin de paroles, ces parts de pouvoir qui ne peuvent pas se permettre une pause, une panne, un peu de paix. pas possible, paraît-il. petit à petit cette panoplie, ce panorama, cette petitesse prennent la plupart du physique, peu ou prou, presque partout.
les mots, insistants, on les écrit et, ce faisant, on les rumine, on les mastique, on les régurgite, on les crache à nouveau et on les remâche, jusqu’à ce qu’il soit possible ou passable de les avaler. ce n’est pas toujours le cas.
alors, un état des lieux de ce grand hématome, accumulation de sang dans un tissu, sauf que pas du tout circonscrite : encore un arreganhamento, retournement ou retroussement du dedans dehors, un vide qui devient trop-plein et indique, ainsi, des nouvelles lacunes à chaque fois.
nature abhors the void, says one of aristotle’s postulate — and so do we.
a skin at times page or rather a parchment of works, these parts of power that cannot allow themselves a pause, a breakdown, a bit of peace, no no, not possible, it seems. little by little this panoply, this panorama, this pettiness take over most of the physique, more or less, almost all over.
the insisting words, we write them and, by doing so, we ruminate them, we chew them, we regurgitate them, we spit them anew, and we keep on chewing, until it becomes possible or merely passable to swallow – it’s not always the case.
it is then a state of play, a guided tour of this major hematoma, an accumulation of blood in a tissue, though not at all of circumscribed proportions: yet another way of throwing open one’s contents, all the inside out, all the outside in, a void that becomes deluge and so points towards new gaps at each time.
composto de uma performance e uma publicação, este trabalho foi criado e apresentado em 2020 no contexto do master exerce tocado por ici-ccn de montpellier em parceria com a université paul valéry; também teve apresentações pocket em midiatecas de narbonne e carcassonne como parte do projeto rencontres fortuites, facilitado pela réunion des musées nationaux da frança.
composé d'une performance et d'une publication, ce travail a été crée et présenté en 2020 dans le cadre du master exerce d’ici-ccn de montpellier en partenariat avec l’université paul valéry ; il a également été presenté en version réduite dans des médiathèques à narbonne et carcassonne comme partie du projet rencontres fortuites, mené par la rmn.
composed of a performance and a publication, this work was created and presented in 2020 in the context of master exerce, a program led by ici-ccn de montpellier in partnership with université paul valéry; a pocket version was also presented in libraries in narbonne and carcassonne as part of the project rencontres fortuites, facilitated by the réunion des musées nationaux of france.
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conception y performance : daniel lühmann
regards & remerciements : aux exerces, à l’équipe du ccn de montpellier et à plusieurs de nos intervenants, pour la compagnie, l’écoute et les ouvertures d’yeux au cours de ce long chemin ; à dd dorvillier et pauline le boulba ; à geoffrey badel ; aux bases amicales et familiales qui restent de l’autre côté de l’atlantique ; et à la méditerranée, dont la proximité change tout.
photos + mise en page : geoffrey badel